Ophicléide Ouvriers Réunis
L'ophicléide est un instrument de musique à vent de la famille des cuivres...
Instrument métallique, il a remplacé au XIXe siècle l'ancien serpent à usage religieux mais aussi militaire.
Très différent de cet instrument né au XVe siècle, l'ophicléide a d'emblée été muni de clés.
À l'église, il a été en usage de 1820 à 1880 environ.
Il eut également sa place dans l'orchestre symphonique, dans les musiques militaires et les orchestres d'harmonie.
Il tint une place importante parmi les cuivres de l'orchestre dans les opéras romantiques.
L'instrument a été décliné en plusieurs tailles, couvrant plusieurs tessitures,
de l'alto (en mi bémol et en fa), à la contrebasse (en mi bémol), en passant par la basse (en si bémol et ut).
Il existait aussi des bugles à clés (sopranos).
La première partition utilisant cet instrument est l'opéra Olimpia de Gaspare Spontini en 1819.
L'ophicléide figure également dans la nomenclature instrumentale d'autres célèbres compositions comme l'oratorio Elias et l'ouverture du Songe d'une nuit d'été, de Félix Mendelssohn, ainsi que dans la Symphonie fantastique de Berlioz.
Verdi et Wagner écrivirent également pour l'ophicléide.
Plusieurs variantes de l'ophicléide sont apparues chez différents facteurs sous différents noms :
basson russe, basson serpent, ophibaryton, ophimonocléide, et serpent forveille.
Ces instruments proches de l'ophicléide ont connu une diffusion moins importante.
L'ophicléide est aujourd'hui tombé en désuétude, à cause de l'inégalité de son timbre sur l'ensemble de sa tessiture.
Il fut rapidement concurrencé par les tubas, instruments à pistons plus puissants, et au timbre plus égal, à une époque où la plupart des compositeurs cherchaient à développer l'ampleur sonore des orchestres.
Quelques musiciens s'emploient aujourd'hui à perpétuer son usage, dans le contexte d'interprétations dites historiques,
comme celles de l'Orchestre Révolutionnaire et Romantique fondé par Sir John Eliot Gardiner, ou encore de l'ensemble « Les Cuivres Romantiques ».